Gaëlle Rouard (films, projecteurs 16mm, lumières, objets, etc.)
Lê Quan Ninh (platines, disques vinyles)
Tourne, tourne, tourne avec moi, (oreille et) mon oeil :
Qui se retourne sur des lits de diamants
À plaisir sous nos yeux lorsque la main déroule encore
Tourbillonner, danse une danse sonore,
Comme de grands lézards, buvant l’or des lumières, puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore !
Nous jouons ensemble parce que nous sommes parce que ce qui tourne nous émeut : les
disques, les bobines de films, les boules à facettes,… Nous jouons ensemble parce que nous
apprécions – comme on dit apprécier une distance – les équivalences dans ce qui apparaît dans
ces tournoiements. Nous jouons ensemble parce qu’ « il y a moyen de moyenner » avec tout ce
barda. Et l’on constate ce qu’une longue proximité avec l’intuition nous avait fait pressentir : la co-
existence de la lumière, de l’ombre, du son et du silence, la collision des photons avec les
particules sonores, l’évocation, la contradiction, l’anecdote et le contrepoint. Nous jouons
ensemble car nous aimons l’atelier, la tâche, l’attention portée aux détails, à la subtilité d’un
mixage, les ruptures, les soudainetés et les paresses intempestives…